Le théâtre de Blois, projet

Ce projet est tout d’abord la formalisation d’une hybridation programmatique : celle de deux lieux de spectacle idéologiquement séparés.
Une salle de théâtre de 650 places et une salle de concert pour la musique populaire de 1 700 places sont rassemblées au sein du même édifice. Une cage de scène commune peut s’ouvrir de part et d’autre à l’usage de l’un ou de l’autre.
Posé sur un socle en pierre dominant la Loire, l’ensemble est constitué essentiellement de deux matériaux : le bois et le cuivre. Le bois évoquant les premiers théâtres, le cuivre connotant le masque de la tragédie et le son.
La cage de scène et la salle de théâtre émergent visuellement d’un espace clos par une enceinte en cuivre. Cette dernière se veut légère comme les premières clôtures des théâtres éphémères.
La patine du cuivre se rapprochera avec les temps de la couleur du jardin en vis-à-vis posé également sur un socle minéral de même dimension.
Le théâtre et ce double végétal constituent la tête d’un nouveau pont de Blois.
L’édifice est longitudinal, parallèle au fleuve, à ses deux extrémités, deux portes à deux battants donnent accès depuis un parvis au théâtre et à la salle de concert. Théâtrales par leur dimension, ces portes s’ouvrent sur une cour d’entrée où successivement le hall, les escaliers, le foyer, le fumoir et la salle proprement dite ont un caractère affirmant l’espace de l’illusion.
Un lieu de spectacle est aussi aujourd’hui le lieu où le spectateur désire être acteur, être la nuit ce qu’il ne peut être le jour.
Ainsi, le théâtre et la salle de concert sont reliés latéralement par un déambulatoire couvert à l’air libre, pratiqués à l’entracte ou lors des spectacles.
Lieux de points de vue sur le fleuve, ils mettent aussi en scène la danse commune aujourd’hui des spectateurs lors des concerts.